Notre feuille de route

Nous proposons une feuille de route audacieuse, pragmatique et rassembleuse, allant au-delà de la croissance du PIB et de la création d’emplois et traçant la voie vers une société solidaire, prospère et verte.

  • Un Québec qui place l’économie au service de la qualité de vie de sa population

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  • Un Québec qui encourage une consommation et une production soutenables

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  • Un Québec qui s’adapte pour permettre à tout le monde de vivre dans des milieux de vie sains, durables et abordables

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  • Valoriser les talents et les compétences de la transition

    Une société axée sur le bien-être améliore l’accès à la formation, encourage le développement des compétences, et cultive le goût de l’innovation pour favoriser l’égalité des chances au sein de sa population.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Préparer les leaders actuels et futurs à comprendre les défis environnementaux et climatiques, tout en développant les compétences nécessaires pour la transition

      • Intégrer de manière efficace les défis environnementaux et climatiques dans les programmes d'études des élèves et étudiant.e.s, ainsi que dans les formations du personnel enseignant et des titulaires de fonctions publiques.

      • Concevoir des programmes de formation initiale et continue sur mesure pour les gestionnaires d'entreprises et les travailleurs, visant à les préparer à acquérir les compétences nécessaires pour réduire l'impact environnemental de leur secteur d'activité, tout en les dotant des compétences essentielles pour l'avenir, telles que la littératie, la numératie, les compétences numériques, l'adaptabilité, et bien d'autres.

    2. Favoriser l’égalité des chances en matière d’éducation

      • Augmenter les ressources dédiées aux programmes et aux mesures de soutien visant à rendre la formation plus accessible, avec pour objectif d'accroître la persévérance scolaire, la réussite éducative et le taux de diplomation, en se concentrant particulièrement sur les groupes les plus vulnérables et marginalisés sur le marché du travail, tels que les étudiant.e.s de première génération, les membres des peuples autochtones, les femmes, les personnes en situation de handicap, les personnes immigrantes, etc., en alignant ces efforts sur les besoins du marché du travail.

    3. Valoriser l’expérience sur le marché du travail

      • Encourager la rétention ou le retour au marché du travail des travailleurs et travailleuses expérimenté.e.s qui le désirent en offrant des avantages fiscaux.

    4. Harmoniser le soutien technologique avec le développement de compétences :

      • Associer les investissements technologiques à des programmes de formation et d'amélioration des compétences, dans le but d'optimiser l'intégration technologique et d'augmenter la productivité.

    5. Promouvoir la propriété intellectuelle, en particulier dans les secteurs créatifs

      • Mettre en place des mécanismes visant à stimuler la création, le financement et la valorisation de la propriété intellectuelle.

  • Transformer la société grâce à l’inclusion et le dialogue

    Une société axée sur le bien-être privilégie l'inclusion et le dialogue pour harmoniser les objectifs économiques, sociaux et environnementaux, encourager la participation citoyenne, l'action et l’engagement communautaire, et garantir le respect des droits de ses communautés.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Engager les entreprises et les travailleurs dans la transition écologique

      • Créer une stratégie de développement économique et industrielle visant à mobiliser et à accompagner les acteurs économiques, y compris les entreprises et les travailleurs, pour assurer une transition juste vers une économie sobre en carbone et résiliente, tout en renforçant la compétitivité des organisations, des secteurs économiques et des régions.

      • Mettre en place des programmes de soutien au revenu appropriés, dans le cadre d'une transition juste, de la diversification économique et industrielle, de la reconversion professionnelle et de la réduction des disparités sociales et géographiques.

      • Créer des pôles de concertation régionaux et sectoriels rassemblant les parties prenantes impliquées dans la décarbonation des entreprises et la promotion du développement socio-économique.

    2. Établir des relations constructives avec les Premières Nations et les Inuits

      • Assurer un développement économique, social et environnemental respectueux des peuples autochtones, en garantissant l’obligation de les consulter en vue d’obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé.

    3. Promouvoir et favoriser la participation citoyenne

      • Sensibiliser les citoyens dès leur plus jeune âge à l'importance de s'engager activement et volontairement dans des activités et des initiatives visant à améliorer la qualité de vie de la collectivité.

      • Apporter un soutien approprié aux organisations qui encouragent le bénévolat et l'engagement civique.

    4. Promouvoir l'inclusion sociale pour tous 

      • Établir des cibles pour garantir la représentation de la diversité de la population dans les organes de gouvernance et autres instances décisionnelles des organisations publiques et parapubliques.

      • Accroître le nombre de places supervisées au sein des réseaux d'entreprises d'insertion et d'entreprises adaptées.

      • Fournir un soutien adéquat pour permettre aux organismes communautaires de remplir leur mission.

  • Mobiliser nos leviers économiques et financiers

    La transformation de notre société requiert des ressources financières sans précédent. L'engagement exemplaire de l'État, des municipalités et la mobilisation des acteurs financiers sont essentiels à l'avènement d'une économie adaptée au 21e siècle.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Mobiliser les acteurs financiers pour renforcer la résilience climatique et la biodiversité

      • Évaluer les risques liés aux changements climatiques pour toute la durée de vie des projets d'infrastructure financés, en tout ou en partie, par le gouvernement du Québec, y compris ceux du Plan québécois des infrastructures (PQI).

      • Consacrer une partie du PQI à la création et à la restauration de milieux naturels, en raison des bénéfices vitaux que ces réseaux d’infrastructures naturelles fournissent à la population.

      • Encourager les investissements d'impact, qui visent à générer un impact social et environnemental positif et mesurable.

      • Inciter le secteur financier à conditionner le financement des entreprises à des critères ESG élevés, dans le cadre d'une transition juste.

      • Déployer une gamme de produits de financement mixte pour soutenir des projets structurants de lutte contre les changements climatiques, afin d'optimiser l'effet de levier des fonds publics sur les capitaux privés des institutions financières, y compris ceux liés à la finance solidaire et responsable.

    2. Assurer l’exemplarité sociale et environnementale dans les marchés publics

      • Établir l'utilisation systématique de critères sociaux et environnementaux par l'État et les municipalités, et les rendre obligatoires lors de l'attribution des contrats publics, tout en respectant les engagements internationaux lorsque cela s'applique. Ainsi, les contrats publics seront attribués en mettant l'accent sur la valeur et la qualité plutôt que sur le choix du plus bas soumissionnaire conforme.

      • Définir des cibles précises et progressives d'acquisition responsable, offrant aux fournisseurs de biens, de services et de travaux de construction une prévisibilité accrue.

  • Améliorer les services de soins et la prévention en santé

    Le bien-être de nos enfants, la dignité de nos personnes aînées, la sécurité de tous les citoyens et la promotion de la santé préventive sont les principales priorités d'une société axée sur la résilience de ses communautés.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Investir dans le réseau d’éducation à l’enfance

      • Augmenter la capacité d'accueil du réseau de services de garde à l'enfance en soutenant les principaux acteurs dans la mise en œuvre de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance.

      • Accorder une plus grande reconnaissance à la profession d'éducateur et d'éducatrice de la petite enfance.

    2. Garantir aux personnes aînées le droit de vieillir dans la dignité

      • Renforcer les budgets publics alloués aux soins et aux services de maintien à domicile, quel que soit le lieu de résidence, afin de retarder autant que possible la perte d'autonomie et l'admission en Centre d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD).

      • Développer une offre de services adaptée aux personnes aînées, dispensée par des acteurs publics, privés et collectifs, en évaluant leur qualité à l'aide d'indicateurs stricts.

      • Favoriser le bien-être de la population vieillissante en attirant et en retenant une main-d'œuvre qualifiée dans les métiers et les professions liées aux soins des personnes aînées, tout en mettant en place une campagne de sensibilisation.

    3. Prioriser la prévention en matière de santé

      • Promouvoir l’activité physique et les saines habitudes alimentaires, en particulier chez les enfants et les personnes aînées.

      • Fournir un financement adéquat pour les programmes de santé publique.

      • Financer le développement et la mise en œuvre d'innovations communautaires en matière de santé visant à rendre les soins plus accessibles et adaptés aux personnes vulnérables.

    4. Garantir la qualité de l'eau et l'accès universel

      • Investir rapidement dans la modernisation des infrastructures d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement des eaux usées, en mettant l'accent sur les communautés autochtones.

  • Consommer en respectant les limites planétaires

    Notre société doit viser l’atteinte d’un équilibre, sûr et juste pour les générations actuelles et futures, permettant à nos entreprises de prospérer, à nos citoyens de s’épanouir et à notre société de respecter les limites planétaires.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Rendre désirables les choix de consommation soutenables

      • Développer et promouvoir l'utilisation d'un outil de calcul de l'empreinte carbone et matérielle par habitant au Québec, encourageant sa diffusion auprès de la population québécoise.

      • Réajuster et augmenter les incitations financières pour rendre le respect de la hiérarchie des 3RV-E (Réduire, Réutiliser, Recycler, Valoriser, Éliminer) attractif pour les entreprises et les citoyens.

      • Introduire progressivement un étiquetage des aliments qui fournisse des informations à la fois sur leur valeur nutritionnelle et leur impact environnemental.

      • Renforcer l’encadrement des allégations environnementales génériques pour éviter la tromperie des consommateurs et garantir une concurrence équitable, quel que soit l'organisme les utilisant.

    2. Lutter contre l'obsolescence programmée

      • Mettre en place progressivement une cote de durabilité inspirée des meilleures pratiques internationales pour les produits domestiques (électriques et électroniques) vendus au Québec, tant en magasin qu'en ligne, afin d'informer les consommateurs sur la réparabilité, la robustesse et la fiabilité des produits concernés.

      • Réduire les taxes de vente applicables aux services de réparation, de don et de revente, tant pour la main-d'œuvre que pour les pièces détachées.

      • Sensibiliser les consommateurs à la possibilité d'augmenter la durée de vie et d’utilisation de leurs appareils, notamment en encourageant l'achat de produits plus facilement réparables et en incitant à recourir à la réparation en cas de panne.

      • Renforcer le soutien financier aux entreprises pour favoriser l'écoconception, la vente de produits durables, robustes et réparables, l’approvisionnement soutenable, ainsi que la pratique de l'économie circulaire, collaborative et axée sur l'usage, tout en respectant la hiérarchie des 3RV-E.

    3. Maintenir l'équilibre entre la consommation des ressources et la capacité des écosystèmes à se régénérer

      • Adopter une stratégie québécoise d'économie circulaire avec un cadre juridique et financier pour assurer une transition juste dans les secteurs concernés.

      • Faciliter la création et le développement de symbioses industrielles et territoriales pour réduire les transports à longue distance, minimiser l'utilisation de matières premières et améliorer l'efficacité énergétique.

      • Promouvoir les boucles énergétiques locales et la production de bioénergies à partir des déchets, notamment en soutenant des programmes d'entrepreneuriat spécifiques, tout en tenant compte d'une évaluation approfondie de ces technologies pour garantir la protection de la santé publique et la participation active des parties prenantes concernées.

      • Encourager l’implantation du commerce en vrac.

      • Respecter les objectifs et les échéanciers de la Stratégie de valorisation de la matière organique du Gouvernement du Québec.

  • Prioriser la sobriété, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables

    Pour décarboner notre société, les énergies fossiles devront céder le pas à un nouveau pacte énergétique où les solutions combinent la sobriété et l’efficacité énergétiques, ainsi que les énergies renouvelables.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Adopter une nouvelle politique d’approvisionnement électrique

      • Prioriser la sobriété et l’efficacité énergétiques.

      • Miser sur les sources d’énergies renouvelables pour combler nos besoins supplémentaires, en tenant compte systématiquement des analyses technico-économiques et des évaluations de l'empreinte environnementale sur l'ensemble du cycle de vie.

      • Moderniser la Loi sur la Régie de l'énergie pour qu'elle intègre les objectifs de décarbonation dans ses pratiques.

    2. Soutenir une industrie qui mise sur la décarbonation et la productivité énergétique

      • Mettre en place une stratégie de décarbonation et maîtrise de l'énergie en collaboration avec les secteurs et sous-secteurs concernés, en prenant en considération la préservation de la biodiversité et les spécificités régionales.

  • Renforcer notre résilience alimentaire

    Promouvoir une alimentation saine, suffisante et durable en accélérant l'adoption de solutions agroenvironnementales et l'augmentation des approvisionnements locaux, pour le bien-être des consommateurs et des institutions.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Faire du système alimentaire institutionnel un modèle exemplaire

      • Encourager les établissements institutionnels tels que les écoles, les hôpitaux, les ministères et les organismes à offrir des menus variés, y compris des repas végétariens et végétaliens en rotation, en privilégiant l'utilisation d'aliments locaux.

      • Mettre en place un programme de cantine scolaire universel proposant une alimentation saine et nutritionnellement équilibrée.

    2. Combattre le gaspillage alimentaire

      • Encourager la redistribution des excédents alimentaires destinés autrement à être éliminés.

      • Financer les infrastructures locales et/ou régionales pour le stockage, la transformation et la distribution des produits agroalimentaires.

    3. Encourager les circuits courts alimentaires

      • Réviser les règles qui entravent le développement de l'agriculture locale, des circuits courts alimentaires et des systèmes alimentaires de proximité.

    4. Faciliter l’accessibilité financière pour la relève agricole

      • Favoriser l’établissement de fiducies foncières agricoles pour les retirer d’une dynamique marchande.

  • Préserver la biodiversité

    La nature est essentielle au développement humain. En s'appuyant sur des données robustes, notre bien-être doit être réimaginé dans le contexte d'une vie en équilibre et en harmonie avec le reste du vivant. Cela nécessite de valoriser la contribution de la nature et de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour sa préservation.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Reconnaître la valeur des services écologiques offerts par les milieux naturels

      • Intégrer les infrastructures naturelles dans la planification et la gestion du territoire en ajustant le cadre normatif, réglementaire et législatif, tout en considérant les actifs naturels lors de l'élaboration des plans de gestion des biens d'infrastructure municipaux et des mesures d'adaptation aux changements climatiques.

      • Identifier et implanter des mesures d’écofiscalité visant à inciter les propriétaires privés (agricoles, forestiers, résidentiels, etc.) à protéger des milieux naturels.

    2. Élargir le réseau d’aires protégées et favoriser la connectivité des milieux naturels

      • Atteindre un taux de conservation de 30 % du territoire québécois d'ici 2030, en veillant à une représentativité équilibrée du réseau dans toutes les régions du Québec, y compris le sud.

      • Collaborer avec les élus locaux et les parties prenantes pour mettre en place des mesures de préservation de la biodiversité et des milieux naturels. Ces mesures pourraient inclure la création d'aires protégées avec divers statuts et modalités, l'établissement de corridors écologiques pour relier les zones de couverture naturelle, ainsi que la mise en œuvre de programmes de restauration et d'autres méthodes de conservation efficaces.

    3. Prioriser la protection des espèces à statut particulier et de leurs habitats

      • Réviser et mettre à jour la Loi sur les espèces menacées et vulnérables et la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, et assurer une application efficace.

      • Renforcer le cadre légal et les ressources financières allouées à la conservation des espèces à statut particulier.

      • Établir un état des lieux et mettre en place des outils pour surveiller l'évolution de la biodiversité au Québec, en s'appuyant sur les données scientifiques les plus récentes et précises.

    4. Adopter des pratiques agroenvironnementales et forestières résilientes

      • Établir des cibles de transition vers une agriculture régénératrice et/ou biologique, avec une réduction significative de l'utilisation d'herbicides, de pesticides et de fongicides qui contaminent les milieux humides, les cours d'eau et les nappes phréatiques.

      • Continuer et accélérer la réduction de l'utilisation de pesticides en réorientant les soutiens directs et indirects vers l'adoption de pratiques agroenvironnementales, avec pour objectif une réduction des ventes de pesticides de deux tiers d'ici 2030.

      • Mettre en place un mécanisme garantissant que le morcellement de terres agricoles protège leur vocation agricole, maintienne leur superficie et protège les sols.

      • Lancer un processus de dialogue social inclusif avec les syndicats, les employeurs du secteur forestier et les autres parties prenantes pour moderniser le régime forestier en vue d'une transition équitable vers une économie durable et résiliente. Cette initiative devrait se concentrer sur l'élaboration d'une stratégie intégrée incluant la gestion écosystémique des forêts, une valorisation améliorée des ressources ligneuses, la préservation de la biodiversité et du patrimoine forestier, ainsi que l'adaptation aux changements climatiques.

    5. Lutter contre l’artificialisation des sols :

      • Élaborer un indice d’artificialisation des sols visant à mesurer la destruction des terres agricoles et des milieux naturels au profit de surfaces minéralisées.

      • S’abstenir d’artificialiser le territoire et privilégier la consolidation des secteurs déjà urbanisés, en priorisant l’utilisation des terrains vacants, la réhabilitation des sites industriels et commerciaux désuets, ainsi que la densification des milieux de vie existants.

      • Accroître la protection des zones à risque et interdire l'urbanisation dans ces zones.

  • Soutenir la vitalité et l’accès à la culture

    La culture joue un rôle essentiel dans l'émancipation individuelle et collective. Soutenir le développement et le patrimoine culturels devrait passer par la mise en œuvre de mesures de soutien en faveur de nos organismes culturels et de nos artistes, tout en préservant le patrimoine culturel transmis par les générations précédentes de bâtisseurs.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Protéger et valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel

      • Créer un Fonds national dédié à l'identification, à la préservation et à la restauration des sites et bâtiments culturels et patrimoniaux.

      • Élaborer une stratégie québécoise pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ou vivant, y compris les traditions orales et les savoir-faire ancestraux, renforçant ainsi la position de leader du Québec à l'échelle internationale.

    2. Promouvoir la production et la diffusion de la culture québécoise

      • Accroître les investissements dans la production et la diffusion de contenu culturel québécois en français et en langues autochtones, afin de lui garantir une visibilité équitable sur toutes les plateformes et dans tous les lieux de diffusion.

      • Stimuler de nouvelles initiatives culturelles en français pour faire rayonner la culture québécoise, encore trop souvent en marge de l'univers numérique, et faire face à la prédominance massive de l'anglais dans les outils de communication et de diffusion culturelles en ligne.

    3. Soutenir le développement culturel dans toutes les régions du Québec

      • Renforcer la contribution du ministère de la Culture et des Communications aux accords de développement culturel conclus avec les municipalités, en vue de stimuler la vitalité culturelle dans les grandes villes comme dans les plus petites localités du Québec.

      • Accroître le soutien offert par les ministères chargés du développement territorial, afin de promouvoir le développement culturel dans les régions et de mettre en place des stratégies concertées, intégrées et durables qui contribuent à l'épanouissement des communautés.

    4. Soutenir de manière durable le secteur culturel

      • Renforcer et pérenniser le soutien accordé au milieu artistique et culturel à travers toutes les régions du Québec.

    5. Soutenir la vitalité des langues autochtones 

      • Soutenir adéquatement le développement de projets culturels issus des communautés autochtones.

      • Financer les initiatives et l'enseignement des langues autochtones, en conformité avec les objectifs de la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

    6. Assurer un accès équitable aux arts et à la culture pour tous

      • Accroître le soutien aux organisations artistiques et culturelles à travers tout le territoire du Québec, garantissant ainsi l'accès à l'offre culturelle pour l'ensemble de la population.

      • Renforcer le soutien au déploiement du programme La culture à l’école afin de permettre à chaque jeune de bénéficier d'expériences culturelles qui contribuent au développement de son sens critique.

  • Créer des collectivités viables

    L'aménagement du territoire joue un rôle fondamental dans la construction d'une société solidaire, prospère et verte. Cela implique la création de milieux de vie sains, durables et abordables, à proximité des services essentiels, des emplois, des commerces, des institutions culturelles et des transports durables.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Développer des collectivités viables dans toutes les régions du Québec

      • Créer un fonds en aménagement et urbanisme durable en soutien aux municipalités visant à construire des projets exemplaires.

      • Intégrer la lutte contre les changements climatiques, la protection de la biodiversité et la santé publique dans les orientations gouvernementales et les politiques d'aménagement et d'urbanisme.

      • Adapter les programmes gouvernementaux et les règlements municipaux pour favoriser la mixité des usages dans les bâtiments.

    2. Stimuler l'attractivité économique des centres-villes et des cœurs de villages

      • Mettre en place des incitations pour encourager l'implantation d'entreprises indépendantes dans les centres-villes et les noyaux villageois, en veillant à maintenir leur accessibilité financière. Cela comprend un soutien aux propriétaires d'immeubles commerciaux et résidentiels anciens pour des projets de rénovation, de réaffectation et de préservation de la façade extérieure, en échange d'un engagement à maintenir l'abordabilité pour une période déterminée, par exemple, 5 ans.

      • Accorder aux municipalités des pouvoirs fiscaux pour promouvoir l'accessibilité des espaces commerciaux et soutenir la reprise locale des petites et moyennes entreprises, afin de maintenir les services de proximité.

      • Établir les bâtiments publics et les emplois des fonctionnaires réaffectés en région dans les centres-villes et les noyaux villageois, en évitant les zones à risque climatique majeur. Dans les collectivités disposant de transports en commun, privilégier les emplacements à proximité des arrêts.

      • Prioriser le développement de logements dans des zones bien desservies par les services, en particulier au cœur des collectivités.

    3. Valoriser l’utilisation des terrains et des bâtiments sous-utilisés

      • Établir un répertoire des actifs immobiliers du gouvernement du Québec pour optimiser l'utilisation des bâtiments excédentaires.

      • Développer une politique de transfert de biens publics sous-utilisés à la communauté, qui inclut un droit de premier refus sur les bâtiments identifiés collectivement comme étant d'intérêt pour une communauté ou pour la création ou la reprise d'entreprises d'économie sociale.

    4. Renforcer la concertation régionale 

      • Accroître le soutien aux organisations de concertation en dehors des grands centres urbains pour renforcer leur capacité à entreprendre des actions structurantes sur ces territoires, en mettant un accent particulier sur la collaboration entre les secteurs et la concertation intersectorielle.

  • Assurer l’accessibilité et la durabilité des bâtiments

    Habiter dans un logement décent et durable est une priorité fondamentale, garantissant la dignité des personnes les plus vulnérables et créant des conditions propices à la réussite des entreprises tout en renforçant la vitalité de toutes les régions.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Organiser des États généraux sur l’habitation en vue d’élaborer un plan national de sortie durable de la crise de l’habitation

      • Aborder simultanément les solutions pour :

        • Combler le déficit de logements partout au Québec, en particulier à proximité des emplois et des services.

        • Construire un nombre significatif de logements sociaux et communautaires.

        • Améliorer l'efficacité de la livraison de nouveaux logements.

      • Accorder une place significative aux Premières Nations du Québec et aux Inuits du Nunavik pour développer des solutions adaptées à leurs besoins en matière de logement.

    2. Lancer un vaste chantier de construction et de rénovation de logements sociaux et communautaires 

      • Construire 5 000 logements par an au cours des 5 prochaines années, avec un financement du gouvernement du Québec couvrant 50 % des coûts de réalisation et en tenant compte de la réalité de réalisation des communautés.

      • Concevoir des logements flexibles et adaptables, notamment pour les personnes aînées en perte d'autonomie.

      • Amorcer un chantier de rénovations majeures du parc locatif québécois soutenu, entre autres, par une nouvelle génération du programme Rénovation Québec.

      • Mettre à disposition des propriétés publiques excédentaires pour le développement de logements sociaux et communautaires.

    3. Atteindre la carboneutralité des bâtiments 

      • Renforcer le Code de l'énergie des bâtiments et fournir un accompagnement adapté aux entrepreneurs en construction pour atteindre la carboneutralité dans les bâtiments neufs (résidentiel et institutionnel d'ici 2025, commercial d'ici 2030).

      • Mettre en place progressivement des pratiques de divulgation entre 2020 et 2030 pour les bâtiments institutionnels et commerciaux, comprenant :

        • Un accompagnement des entreprises pour la cotation et la divulgation énergétique, y compris les émissions de gaz à effet de serre;

        • Un accompagnement des entreprises pour évaluer la performance énergétique des bâtiments notés en dessous d'un certain seuil, avec des recommandations d'efficacité énergétique;

        • Une exigence de formation des professionnels du bâtiment pour réussir la transition énergétique dans la construction;

        • Une électrification stratégique des bâtiments dans les secteurs de densification.

      • Installation systématique des infrastructures électriques pour les bornes de recharge dans les bâtiments et les stationnements des immeubles multilogements pour atteindre les objectifs d'électrification des transports.

      • Renforcer les pratiques de gestion écoresponsable et de recyclage des matières résiduelles dans le secteur de la construction pour encourager l'économie circulaire.

      • Soutien et financement de la recherche et développement pour la transition énergétique des bâtiments, y compris l'utilisation de nouveaux matériaux durables.

      • Favoriser les constructions utilisant le bois et impliquer davantage les entrepreneurs forestiers dans le processus de conservation du territoire.

  • Accélérer le virage vers la mobilité durable pour les personnes et les marchandises

    Pour inciter les citoyens et les entreprises à opter pour des modes de déplacement plus durables, il est nécessaire de mettre en place des investissements et des mesures ambitieuses. Ces actions sont essentielles pour réduire les trajets, favoriser le passage aux modes de transport durables et accroître l'efficacité de nos véhicules.

    Pour réaliser cette vision, le G15+ propose de :

    1. Augmenter l’accès à des services de transports durables, compétitifs, fréquents et confortables pour les personnes

      • Éviter l'ajout ou la rénovation à l'identique d'infrastructures de transport qui ne répondent pas aux impératifs de mobilité durable ou à l’approche Réduire/Transférer/Améliorer de la Politique de mobilité durable du Gouvernement du Québec, sauf pour motif de sécurité routière ou de désenclavement des communautés.

      • Accélérer les investissements dans la maintenance des infrastructures routières existantes plutôt que dans le développement de nouvelles capacités routières.

      • Doubler sur une décennie l’offre de services en transport collectif dans l’ensemble des régions du Québec pour réduire l’écart d’investissement avec l’Ontario, et se donner des cibles ambitieuses de développement des alternatives durables de transport (covoiturage, autopartage, vélo, etc.)

      • Financer la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Québec, Montréal et Toronto.

      • Traiter immédiatement la crise de financement du transport collectif et public en pérennisant le financement des opérations des sociétés de transport.

    2. Encourager les choix de transport durables pour les citoyens

      • Créer une plateforme centralisée regroupant tous les moyens de transport durables disponibles sur un territoire donné, y compris le train, le bus, le métro, le tramway, l'autopartage, le vélopartage et le covoiturage.

      • Offrir des incitatifs tels que des avantages monétaires, des espaces de stationnement réservés et des voies dédiées aux covoitureurs, à la fois aux conducteurs et aux passagers, pour réduire le nombre de véhicules inoccupés sur les routes.

      • Transitionner d'un modèle d'aides financières à l'achat de véhicules zéro émission vers un système de redevance-remise, où les remises pour l'achat de véhicules zéro émission sont financées par des redevances basées sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules à essence ou diesel, en prenant en compte la fonction de transport, les infrastructures de recharge disponibles et l’offre de transport collectif.

    3. Adopter une stratégie de transport de marchandises durable

      • Investir en partenariat avec les municipalités pour généraliser les infrastructures et les pratiques de mutualisation du transport de marchandises, telles que les centres de distribution, l'optimisation de la charge des camions, le passage du "just-in-time" au "just-in-case" et le développement d'infrastructures pour les vélos-cargos.

      • Bonifier substantiellement les investissements dans l'acquisition de véhicules de marchandises moyens et lourds zéro-émission, avec l'objectif que d'ici 2030, entre 15 % et 50 % de ces véhicules soient zéro-émission, en fonction de la disponibilité des infrastructures de recharge et de la formation de la main-d'œuvre.

      • Soutenir financièrement l'électrification des infrastructures portuaires pour réduire l'empreinte carbone du transport maritime.